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    Marhaba tout le monde.

    Dans la catégorie joyeux bordel, j'ai oublié de parler des rues de Beyrouth, ça vaut le détour (au sens littéral): chaque rue est sensée avoir un nom, mais encore faut-il le connaître. Il y a le nom en arabe, le nom en français, puis les appellations locales. Ce qui fait qu'une rue peut avoir 3 ou 4 noms différents. Je vous raconte pas l'odyssée quand vous prenez un taxi en espérant qu'il vous mènera à bon port, surtout quand il parle ni anglais ni français, et qu'il vous regarde d'un air entendu en psalmodiant « good, good » (en arabe ça veut dire « Qu'ils sont cons ces touristes ») tout en vous emmenant à l'exact opposé de là où vous voulez aller. A pied c'est encore mieux : le nom des rues est absent dans 90% des cas, à part sous sa forme militaire : quand vous cherchez la rue Yesouiheh, c'est aussi la rue Huvelin, ou encore la rue U.S.J, mais sur le terrain ça donne « Secteur 21, rue 12 ». C'est une numérotation militaire, la seule présente pour chaque rue, et il est bien entendu impossible de se procurer une carte dans le genre, les militaires ayant le monopole du déplacement moderne. (Aurore, merci pour la boussole, sans elle je serais sans doute en train de courser des chèvres dans le désert syrien). L'omniprésence militaire a au moins l'avantage de rendre la ville très sûre, surtout la nuit, car y'a bien 2 Kalashnikov et 3 M-16 à chaque carrefour. Quand vous leur demandez votre chemin, vaut mieux avoir une bonne explication : la réponse à toute requête est « Pourquoi est ce que vous voulez aller là ? ». Heureusement, le passeport français vous épargne la fouille rectale.

    A part ces réjouissances cartographiques, j'ai trouvé un appart terrible, à 5 minutes du centre ville, c'est un douillet 200m² avec terrasse, avec de la vraie eau courante et pas un seul cafard au delà du 2e étage. De plus, c'est dans un quartier musulman. Ca ajoute à la couleur locale.A entendre les imams, ils doivent se cogner méchamment le petit doigt de pied  sur le chemin du minaret, parce qu'ils beuglent comme des gorets que l'on châtre. Dans la course au prosélytisme, certaines églises ont décidé de faire aussi la messe au haut-parleur, et tout le monde commémore son martyr (y'en a des tas) à grand renfort de klaxon (qui est à Beyrouth ce que Mickey est à Disneyland).

    Pour ceux qui s'inquiètent, comme ma chère génitrice, y'a pas à s'en faire : les Libanais se sont tellement mis sur la gueule pendant la guerre civile que même les plus teigneux, du Hezbollah aux milices chrétiennes (Forces Libanaises et autres), ont pas du tout envie de remettre ça, donc la tension est plus entre le pouvoir archi corrompu et le peuple qu'au sein de la population elle même.

    Pour ce qui est des sorties, la rue Monot n'a rien à envier aux capitales européennes : moult boîtes et bars feront le ravissement de l'éternel étudiant. Je pense notamment à une petite soirée au Mute, y'a 2 jours, thème « Free Tequila ». Ca vaut toutes les guerres civiles =) Les cours commencent le 19 septembre, y'a un week end d'intégration prévu pour la fin du mois dans la vallée de la Bekaa, bref, que de bonnes choses en perspective.

    Pour ceux qui veulent passer me voir, c'est quand vous voulez, ce sera loukoum et kefta à volonté.

    Qu'Allah le Grand vous garde dans Sa Miséricorde et que Sa Colère châtie les mécréants du Grand Satan!

    (aarg ceci était un ajout automatique du clavier)

    Bécots à tous

    Oussama Ben Liquid

     


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