• Ayest, c'est officiel: j'ai eu une rapide discussion avec la nana chargée du département des sciences politiques, qui m'a signifié que, suite à mon petit séjour en Syrie, je suis "dans la merde, sans vouloir être vulgaire", pour valider mon année.

    Si quelqu'un a un emploi fictif à me proposer, je suis preneur, sinon je vais terminer nettoyeur de vitres dans un peep-show.

    En vous remerciant...


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  • http://www.racjonalista.pl/kk.php/s,4792

    Cmok Solide !

    Comme le dit mon pote Ali, "Internet, c'est trop ouf man !".


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  • Ca chauffe dur à la frontière sud.

    A la suite d'un attentat ayant coûté la vie à un respectable chef du Jihad islamique à Saïda, à 50 bornes de Beyrouth, les barbus ont lancé quelques roquettes sur le-pays-responsable-des-maux-de-l'humanité (vous savez, celui qui est au sud du Liban mais dont il ne faut pas dire le nom, cf. mon post sur la géographie libanaise), et... oh et puis lisez les journaux, ou le blog de WIL (Window In Lebanon).

    Tout ça pour dire que je suis inquiet pour le Liban.

    Les signes de mauvaise augure sont nombreux et mériteraient de longs développements que je n'ai pas le courage de faire.

    Je m'étends juste sur une nouvelle tendance de la politique locale.

    L'accord de Taëf a mis fin à une guerre civile atroce sur les bases mêmes qui ont conduit au conflit, presque 15 ans plus tôt (belle perf.)

    Depuis, le devoir de mémoire était celui de l'amnésie: on pouvait parler de tout, sauf de la guerre.

    Mais en ce moment, les "leaders politiques" (là encore la sémantique locale mériterait de longues élucubrations) font semblant de discuter ensemble de l'avenir du pays: on a donc 14 enflures, tous ou presque anciens chefs de guerre, qui tentent de faire croire aux Libanais qu'ils vont arriver à un consensus sur les grandes lignes, alors que tous ont gaiement massacré plusieurs membres de la famille de ceux-là même avec qui ils sont sensés trouver un accord.

    Et, chose assez nouvelle et néfaste pour être remarquée, ils sont tellement à court d'arguments qu'ils commencent à se balancer à la tronche leurs petits souvenirs de guerre (genre "ah oui mais moi j'ai pas à recevoir de leçons de la part du gars qui a tué machin et machin" ou "moi au moins je suis pas responsable du massacre de truc ou bidule").

    Bref, Allah, Jésus, Raël et Bouddha, faites que le Liban survive à ses dirigeants.


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  • Kamyouh devant le Temple de Bacchus, Baalbeck 

    Merci à tous ceux qui ont pensé à mon anniversaire. J'essaie pourtant de pas la ramener là dessus, vu que je suis incapable de me souvenir de la moindre date et que j'en suis toujours à m'excuser pour des anniversaires remontant à 1996.

    En vrac donc, merci à Clément, Mel, Gran'Pa, Kamyouh, Octobre, Claire, Clarita, Elo, Marie, Oriane, Julie, Antoine, Julien, Olivia, CD, et tous ceux que j'oublie, une fois de plus.

    Pas merci par contre à 'Ashura, n'allez plus sur son site http://www.decalage-aurore.com/decalage.html, que les foudres d'Allah te descendent sur la gueule.

    Vous vous êtes majoritairement inquiétés de savoir si je l'avais dignement fêté.

    Oooh que oui: un quart de siècle dont on n'a rien fait, on ne peut pas laisser passer, d'autant plus que j'étais avec le Kam.

    Je n'en dirai pas plus, il y a encore des militaires qui nous cherchent à la sortie du BO18.

     


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  • Il est minuit, je suis à l’aéroport de Beyrouth, où j’attends un pote-à-la-compote. Et je viens de bondir à cette lecture de Tocqueville :

    « Les journaux deviennent plus nécessaires à mesure que les hommes sont plus égaux et l’individualisme plus à craindre. Ce serait diminuer leur importance que de croire qu’ils ne servent qu’à garantir la liberté ; ils maintiennent la civilisation. » (De la démocratie en Amérique).

    Comme quoi tout évolue, et à une telle vitesse que les principes s’inversent.

    Je m’explique : je continue, envers et contre tout, à me taper la lecture quotidienne de ces Tartuffes de la presse qui pullulent dans les colonnes de nos chers journaux. Je pense à cette clique de cuistres comme Fottorino, Marmande, Lompech, Dhombres, et leur pape Pierre Marcelle, qui nous infligent chaque jour leurs navrantes extrapolations sur des faits plus ou moins divers qu’ils tentent obstinément de raccrocher à une universalité qu’ils ont dévoyée.

    Il fait beau voir le Marcelle réduire le dernier Houellebecq à une affaire de gros sous, Lompech expliquer que des émissions de jardinage lui en disent long sur notre société, ou Fottorino se gargariser de formules sibyllines lui évitant de réfléchir dans d’affligeants « billets » dont la rémunération pécuniaire est un des signes les plus certains que seule paie la médiocrité.

    Cette incontournable et joyeuse société de sous-fifres de la pensée tente désespérément d’habiller son ineffable vacuité intellectuelle d’allusions constantes à des valeurs qui les dépassent, comme la probité, l’œcuménisme ou la tolérance. En bons défenseurs du genre humain, ils l’étouffent à grands coups d’une moraline dont ils ne voient toujours pas les effets secondaires : l’extinction du principe de contradiction au sein d’un Empire du pseudo-Bien dont ils se font les janissaires.

    Car cette grotesque  soldatesque préfère ENCORE avoir « tort avec Sartre que raison avec Aron ».

    Perdus dans leur bulle germanopratine, le dernier fil les reliant au réel est un RSS, celui d’une AFP partisane dont ils enfilent les perles de simplisme en colliers dont ils fournissent aussi la laisse.

    Au nom de l’humanisme, ces abominables Trissotins se vautrent dans un manichéisme qui ne connaît qu’une opposition entre individu et système. L’individu est bon, et ne peut donc être coupable, le système est mauvais, et ne peut donc être que responsable. Tout pouvoir n’a pour obsession que l’oppression, et s’il faut des noms, les bourreaux sont les puissants incarnant le système. Des résidus de fond de couille rousseauiste, en somme.

    Un exemple au hasard... relisons Pierre Marcelle : Fofana, un bourreau ? Vous voulez rire, bande d’affreux réactionnaires probablement racistes ! Il n’est que le fruit innocent de la société, et ne peut donc être considéré comme responsable : il est l’individu expiatoire d’un système intrinsèquement mauvais, et il serait un comble de faire de l’antisémitisme une motivation sérieuse de ses agissements, à moins d’avouer ipso facto que, si antisémitisme il y a, il n’est peut être pas si injustifié, puisque Fofana est une réaction. Cf. Juan Asensio et son décorticage du « capitalisme concentrationnaire » sous la plume du fifrelin Marcelle qui n’en finit pas d’étonner par sa capacité à ériger en universalisme les tréfonds les plus abjects d’une âme par nature capable du meilleur comme du pire mais qui, en prétendant avoir éradiqué le Mal, ne fait que le reléguer à un niveau inconscient où il se transforme en zélote d’un Bien dont la face cachée est la plus pure monstruosité, un totalitarisme béat  qui prolifère grâce à l’action savante de l’hypocrisie la plus fourbe sur la crédulité commune : le Vice drapé des oripeaux de la Vertu, qui nous conduit tout droit à Fahrenheit 451 ou 1984.

    En termes plus simples, la différence ontologique entre, osons, moi et un Pierre Marcelle, c’est que je ne renierai jamais ma capacité fondamentale d’ être un sale con bourrelé de contradictions, et même de me complaire dans ce rôle, ce qui me permet au passage d’être humain et même parfois d’apprécier les bonnes choses, alors que l’autre connard, en Incarnation de l’Übermorale transhumaniste progresso-tolérante, n’est qu’un kapo du Propaganda Staffel qui tente de nous faire croire qu’un être humain, c’est FORCEMENT bien, à grands coups de contre vérités sociologiques type silézenfants sont violents, célafautàlatélé, etc.

    Ah ça oui, je mérite bien le camp de rééducation. Il faut « rallumer les fours pour tous ces putains d’intolérants », comme le dit si bien Didier Super.

    La voilà, la « civilisation » que nous défendent les Marcelle et consorts : un travestissement pseudo-humaniste qui ne repose que sur la négation de la liberté et de la complexité du genre humain, et « l’intolérance d’une tolérance qui ne supporte plus rien auprès d’elle-même » (un Mein Kampf dédicacé par Ignacio Ramonet à celui qui trouve l’auteur de cette dernière citation.)


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