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La Syrie, donc.

 Comme j'ai énoooooormément de conneries à raconter sur la Syrie, je vais les lâcher au fur et à mesure, et commencer par mon bon ami Bashar al Assad (Bashar le Lion).

Autant son père Hafez était intelligent, autant faut croire qu'il a fini son gamin à la pisse. C'est pour cela que le pauvre homme multiplie les bourdes (comme se farcir Hariri, faire transiter des dizaines de camions remplis d'armes à destination du Hezbollah et des Palestiniens, ou encore tenter de grignoter sur le territoire libanais en ayant l'air de pas y toucher.)

Mais pourtant, tous ceux que j'ai rencontré étaient formels: ils aiment leur Bashar, et ne l'échangeraient même pas si on leur en donnait deux gratuits, ni même 4 pour le prix d'un.

Ce qui explique pourquoi le bonhomme se fait élire avec 99,9% des voix.

Ce qui n'explique pas pourquoi le seul gars qui ait osé me parler franchement estimait qu'il n'avait pour soutien réel que 25% de la population.

Vous avez tous lu sans doute le récent conte de fées arrivé à un citoyen franco libanais, qui, pour une sombre histoire d'homonymie, a été grâcieusement hébergé, aux frais de la princesse, dans les cachots du Lion. Cet ingrat a toutefois eu l'outrecuidance de prétendre avoir subi certains traitements un peu brutaux, qui n'étaient probablement que de petites taquineries de la part de geôliers avides de dialogue et de compréhension mutuelle (tabassages, électricité, tout ça.)

Comme me l'expliquait mon ami, il suffit de l'ouvrir et de prononcer les mots magiques pour se voir offrir un long séjour à l'ombre ( en cela Bashar est encore plus fort que CandyMan, pas besoin de dire son nom 5 fois devant le miroir).

Et pourtant, il y a vraiment des gens qui l'aiment. Notamment les minorités, dont il garantit la sécurité.

Parce que le plus gros problème, c'est que sans Bashar, il y a peu de doutes que les Frères Musulmans prennent le pouvoir. Et bien que ça rigole pas beaucoup en Syrie, on peut quand même se bourrer la gueule tranquillement en chantant de vieilles chansons païennes à l'ombre d'une croix chrétienne. Ce qui serait difficilement envisageable avec un mouvement dont le programme politique se résume à ce slogan: "Le Coran comme Constitution".

Alors, Bashar ou Scylla ?

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