• Goldarak, le fedayin au centre. 

    Hier, petite sauterie dans les milieux huppés des salariés de l'ambassade de France. Olivia ayant eu l'excellente idée de laisser son Julien Goldarak tout seul, nous nous sommes méthodiquement bourrés la gueule, tout en déblatérant littérature et géopolitique.

    Julien se spécialise dans la médiation interculturelle: il sait parler à l'indigène.

    Sa démonstration a commencé vers minuit, quand il s'est enquis de l'état de santé des libanaises présentes: "Hey giiiiiiirls! You want to suck my diiiick?"

    Après s'être fait de nouveaux amis donc, on a réussi à s'échapper sans trop de dommages collatéraux.

    Enfin, jusqu'à la rue Monot seulement, que Julien, ce délicieux païen, a eu la bonne idée de descendre en beuglant "I love Danemaaaaaaaark!" et de sonder conducteurs et passants: "You like Danemark? You know, the best country for comics?"

    Ce qu'il reste de Julien rentre en France en juin. Par les vols du 17, 18 et 19. De plus amples précisions sur ses dates de retour dès qu'on a retrouvé tous les morceaux.

     


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  • - Censuré pour cause de décuvage -

     

    Hémoglobinement vôtre.


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  • J’avais déjà évoqué, dans un post précédent sur la Syrie, l’inénarrable affection qu’éprouve la rue arabe envers les théories du complot.

    Les inanités à propos des poissons nourris au G.I, ou l'équation Al Qaeda = Mossad en sont un bon exemple,  toutefois j’aimerais évoquer maintenant la plus belle dont mes oreilles aient été gratifiées.

    Le cadre, c’est encore et toujours ce petit bar de Bab Sharkis, où l’arak délie les langues et les cœurs.

    Un peu trop parfois.

    C’est sous des dehors placides que j’écoutais parler deux jeunes syriens, qui m’exposaient leur lecture personnelle de l’histoire. Celle de la seconde guerre mondiale.

    Leur sympathie allait tout droit à Adolf, qui était un chic type, au fond, mais qui a eu le malheur de se faire manipuler par, vous l’aurez deviné, les juifs. Ceux-ci l’auraient poussé à en exterminer quelques poignées de millions, tout ça dans le seul but de pouvoir légitimer la création d’Israël.

    Pour eux, les preuves historiques montrant que Les Protocoles des Sages de Sion sont un faux ne sont qu’un élément de plus soulignant leur authenticité : ainsi, si ce livre était un faux, pourquoi les juifs s’acharneraient-ils donc tant à faire croire que ce n'est qu' une vaste fumisterie ?

    Une logique qui laisse pantois, mais que partage la majorité de l’opinion.

     Je leur ai payé une tournée, trop heureux de pouvoir trinquer avec les artisans du Grand Charnier que risque d’être le XXIe si ce genre de conneries continue, envers et malgré tout, de gagner les esprits.

     

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  • Enfin une bonne nouvelle. Fini Karl Zero. Canal+ le jette.

    J'ai toujours été émerveillé de constater que la plupart des gens pensent vraiment que le Vrai Journal est une émission subversive, alors qu'elle est l'incarnation de la pensée unique, celle qui traque les méchants, vilains réactionnaires, affreux capitalistes, ou abominables réfractaires à la sacro-sainte Transparence de l'Empire du Bien.

    Quand on sait que la boîte appartient à Endemol, mais surtout quand on a vu Pas Vu Pas Pris, le documentaire de Pierre Carles, qui montre le vrai visage du bien-nommé Zéro, y'a de quoi rigoler un brin à la lecture des cris de victime outragée qu'il éructe sur son blog.

    Bref, un populo acéphale en moins sur les ondes.

    Je suppose que son remplaçant sera pire, étant toujours confiant dans la préférence systématique de la majorité de mes contemporains pour la médiocrité.


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  •  Comme j'ai énoooooormément de conneries à raconter sur la Syrie, je vais les lâcher au fur et à mesure, et commencer par mon bon ami Bashar al Assad (Bashar le Lion).

    Autant son père Hafez était intelligent, autant faut croire qu'il a fini son gamin à la pisse. C'est pour cela que le pauvre homme multiplie les bourdes (comme se farcir Hariri, faire transiter des dizaines de camions remplis d'armes à destination du Hezbollah et des Palestiniens, ou encore tenter de grignoter sur le territoire libanais en ayant l'air de pas y toucher.)

    Mais pourtant, tous ceux que j'ai rencontré étaient formels: ils aiment leur Bashar, et ne l'échangeraient même pas si on leur en donnait deux gratuits, ni même 4 pour le prix d'un.

    Ce qui explique pourquoi le bonhomme se fait élire avec 99,9% des voix.

    Ce qui n'explique pas pourquoi le seul gars qui ait osé me parler franchement estimait qu'il n'avait pour soutien réel que 25% de la population.

    Vous avez tous lu sans doute le récent conte de fées arrivé à un citoyen franco libanais, qui, pour une sombre histoire d'homonymie, a été grâcieusement hébergé, aux frais de la princesse, dans les cachots du Lion. Cet ingrat a toutefois eu l'outrecuidance de prétendre avoir subi certains traitements un peu brutaux, qui n'étaient probablement que de petites taquineries de la part de geôliers avides de dialogue et de compréhension mutuelle (tabassages, électricité, tout ça.)

    Comme me l'expliquait mon ami, il suffit de l'ouvrir et de prononcer les mots magiques pour se voir offrir un long séjour à l'ombre ( en cela Bashar est encore plus fort que CandyMan, pas besoin de dire son nom 5 fois devant le miroir).

    Et pourtant, il y a vraiment des gens qui l'aiment. Notamment les minorités, dont il garantit la sécurité.

    Parce que le plus gros problème, c'est que sans Bashar, il y a peu de doutes que les Frères Musulmans prennent le pouvoir. Et bien que ça rigole pas beaucoup en Syrie, on peut quand même se bourrer la gueule tranquillement en chantant de vieilles chansons païennes à l'ombre d'une croix chrétienne. Ce qui serait difficilement envisageable avec un mouvement dont le programme politique se résume à ce slogan: "Le Coran comme Constitution".

    Alors, Bashar ou Scylla ?


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